Un an après notre étude, l’agriculture reste vulnérable – notamment sur le plan assurantiel

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En février dernier, le Groupe SCET publiait une étude prospective sur l’agriculture en 2050, interrogeant les trajectoires possibles face aux mutations climatiques, économiques et sociales. Depuis, les constats restent d’actualité : les risques s’intensifient, les modèles agricoles peinent à s’adapter, et les réponses concrètes tardent à émerger. On peut citer la démarche de « COP régionales ». Si cette démarche illustre une dynamique engagée et a permis à 14 régions de publier une feuille de route, celles-ci restent indicatives et certaines régions n’avaient pas finalisé leur plan à mi-2025. Le contexte incertain des collectivités risque de complexifier la mise en œuvre effective.

La crise de l’assurabilité, autre facette de cette vulnérabilité, s’est révélée d’autant plus aigüe pour les territoires avec une difficulté croissante à couvrir les risques, en particulier dans les secteurs exposés comme l’agriculture. Par exemple, le Fonds de solidarité nationale et l’assurance récolte réformée en 2023, posent des défis d’accessibilité pour certains exploitants. Cette tension assurantielle révèle une fragilité structurelle qui ne se limite pas aux mécanismes de garantie. Elle interroge la capacité des territoires à anticiper, à mutualiser et à transformer leurs modèles de planification territoriale et d’assurance.

Pourquoi est-ce préoccupant ? Parce que l’agriculture est au cœur de la vitalité de nos territoires. Sa résilience dépend de son adaptation aux aléas que de l’existence de dispositifs assurantiels robustes et accessibles.

Nos deux publications proposent des clés de lecture, des pistes d’action et des leviers à mobiliser.
L’agriculture en 2050 : crise ou transformation ?
La crise de l’assurabilité menace la soutenabilité des territoires